Spécial été : Huile d'olive, saumon et œufs #Bestof
Profitez de l'été pour lire ou relire mes analyses éco de ces derniers mois ! Saumon, œuf et huile d'olive au programme et je vous garantis qu'ils ne viennent pas d'Iran. Bonne lecture et bel été !
Au programme
Le saumon 🦈
Les oeufs 🥚
L'huile d'olive 🫒
Pour en savoir un peu plus 🎥
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Kadima👇
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Ce mois-ci, je vous emmène avec moi au supermarché, au rayon riz. Bonne écoute !
Mais pourquoi le saumon est-il si cher ? 🦈
En Israël, le poisson rose est champion de popularité, mais c’est un mets de luxe.
L'indice des prix à la consommation a faiblement augmenté en janvier 2024. Sauf le poisson, qui a grimpé de 3%. Et le saumon ? Son prix n'a cessé d'augmenter depuis deux ans de 20 à 30 %, soit bien plus que l’inflation.
Un nombre respectable d'importateurs sont présents sur le marché du saumon : Neto, Dagat Israel, Master Foods et, of course, Tnuva, qui domine le marché et mène la valse des prix, et tout le monde suit. Donc rien à attendre de la concurrence pour faire baisser les prix.
Vers une pénurie d’huile d’olive ?
Depuis plusieurs mois, Israël fait face à une pénurie d’huile d’olive et à une augmentation météorique des prix. Il y a une véritable saga derrière cette situation. Résumé.
Le climat : la pénurie actuelle est globale. 👇
Trois pays produisent 85% de l’huile d’olive mondiale : la Grèce, l’Espagne et l’Italie. Mais deux années de sécheresse en Espagne et en Italie et les violents incendies qui ont ravagé la Grèce ces dernières années ont mis le secteur à genoux, avec plus d’un tiers de baisse de la production, d’où une forte augmentation de prix et une pénurie généralisée. Israël produit environ la moitié de sa consommation d'huile d’olive, si bien qu’une politique intelligente d’augmentation de la productivité, et une meilleure exploitation de ressources auraient dû rendre le pays autosuffisant, voire même exportateur, comme il a su le faire avec les dattes et les avocats. Sauf que le timing était désastreux, car il a suivi une séquence de politique agricole très radicale.
Les oeufs 🥚
Le marché des œufs en Israël fonctionne presque comme celui du lait. Une planification de bout en bout et un système à bout de souffle. L’Etat et le Commissariat aux Poulaillers - une guilde professionnelle défendant les intérêts des producteurs - fixent ensemble des quotas de production annuels obligatoires, inférieurs à la consommation prévue.
Ça s’appelle très officiellement un cartel (non, le cartel ce n’est pas qu’à Medellin, c’est tout marché dans lequel les producteurs s’entendent sur les prix).
On garantit ainsi la vente de la totalité des œufs produits tout en créant des pénuries structurelles, qui nécessitent de recourir régulièrement à l’importation. Et on fournit aux médias des gros titres hystériques avant les fêtes, du style “Y aura-t-il des kneidlech dans la soupe de poulet cette année?”
🎥Pour en (sa)voir un peu plus
Pour changer un peu des interviews et rester sur un ton plus distrayant et éducatif, y compris avec le enfants, je vous propose de revoir mes vidéos explicatives sur les produits du quotidien, comme celle sur le pain, sur le yaourt, sur le thon en boîte, sur les hatifim ou la dernière sur le riz. Vous n’avez pas Instagram ? Elles sont aussi disponibles sur TikTok.
super analyse comme toujours
Bonjour, j'apprécie votre analyse. Mais je reste un peu sur ma faim.... Quelle action entreprendre pour que le consommateur israélien ne soit plus grugé ? Comment faire évoluer les choses ?